Ange, assurément, pour beaucoup je le suis,
Démon, aussi quand de moi un autre surgi,
De cette contradiction est née une rage,
Et qu'avec le temps j'ai su garder en cage,
Mais plus longtemps je ne saurais la contenir,
Je crains alors les effets qui vont survenir.
Je suis à nouveau enchainé, bâillonné et torturé.
Emprisonné dans cette cellule sombre et étriquée,
Où seules règnent la violence et la terreur,
La misère et la peur.
Mais quel crime ai-je donc commis ?
Pourquoi m’avoir emmuré dans ce réduit ?
Mes pensées sont ralenties et récurrentes.
Je ne peux plus contrôler celles qui me hantent.
Car je suis le propre prisonnier de mes pensées,
De celles que l’on ne peut avouer.
Elles me paralysent et me font peur.
Je sais pourtant que je suis dans l’erreur.
Qu’il ne s’agit en aucun cas de faits.
Mais seulement de pensées erronées,
Créées par ce désordre qui m’habite,
Par ce trouble avec lequel je cohabite,
En moi vivent deux entités si opposées,
Qu'elles s'affrontent sans pouvoir trouver la paix,
Or je ne sais laquelle, la plus forte sera,
Une seule, certainement, possession prendra.
Parfois je peux proposer le meilleur de moi,
Et plus tard, m'engager dans la mauvaise voie,
Haine et amour, dans mon cœur habitent,
C'est ainsi que le bien et le mal m'abrite.